Cérémonie du 21 novembre 2020, au cimetière de Bretoncelles, en présence de Daniel Chevée, maire de Bretoncelles, du Colonel Yves Duprez, de Pascal Georges, Président des Anciens Combattants de Bretoncelles
La guerre Franco-prussienne a été marquée par la domination militaire de la Prusse, en particulier face aux armées impériales qui ne sont pas prêtes à s'engager dans un conflit. Napoléon III déclare la guerre le 19 juillet 1870.
Le 2 septembre 1870. Napoléon III est fait prisonnier par les Prussiens à Sedan, il signe sa capitulation.
La Troisième République est proclamée aux Tuileries le 4 septembre.
Le 18 septembre, les Allemands assiègent Paris. Gambetta dirige la France.
Les Prussiens sont conscients qu' une armée de secours va tenter de briser le siège de Paris et leur état-major pense que la menace principale viendra de l'ouest et en particulier du Perche, où les collines et nombreuses forêts, favorisent la discrétion d'un rassemblement militaire.
Pour faire face à ce risque, ils constituent une armée : "l' armée abteilung" qui est confiée au Grand Duc de Mecklembourg.
Les combats du 21 novembre 1870 :
Bretoncelles :
La 22ème division du général Von Wittich, dès 8 heures du matin, quitte La Loupe, en direction de Condeau, en passant par Bretoncelles.
L' avant-garde se heurte, au hameau de la Haie Neuve, à une fusillade assez vive. Un régiment d'infanterie refoule les tirailleurs français puis la colonne s'engage dans la vallée étroite de la Donette, en suivant la voie férrée.
L'artillerie allemande, occupant la colline dite des Cracotières, tire sur le bourg et cause d'importants dégâts à plusieurs habitations. La halle de la gare est incendiée, l'église et les écoles sont touchées, on peut encore voir la trace du passage d'un obus dans l'angle du contrefort de l'église situé au nord.
L'avant-garde allemande reprend le combat en se déployant en deux batteries, un mouvement débordant sur le flanc des Français est exécuté par un bataillon, les menaçant d'être coupés de Nogent, ce qui les obligent à se retirer en abandonnant un canon.
Les combats sont violents le long de la voie férrée. L'artillerie allemande tire à toute volée et inflige des pertes telles aux Français que la retraite se change bientôt en déroute en direction de Condé sur Huisne et de Rémalard. Parmi les défenseurs de Bretoncelles, il faut citer le capitaine Pommerelle, officier de l'infanterie de marine, qui s'est illustré dans toutes les guerres coloniales de l'époque.
Il arrive à Condé sur Huisne et son bataillon est engagé sur Bretoncelles.
Après plusieurs heures de combat, Pommerelle est bléssé aux jambes, recuelli dans l'hospice, il doit être amputé.
Sa dernière lettre, adressée à sa soeur, datée du 7 décembre 1870 est particulièrement émouvante et fournit des renseignements essentiels sur le déroulement des combats.
Il décèdera, des suites de ses blessures, à Bretoncelles, le 9 janvier 1871.
A la fin de la cérémonie, le maire a fait part de son désir d'honorer chaque année les défenseurs de Bretoncelles.
Le cortège s'est ensuite renu à La Fourche, afin de rendre hommage aux soldats morts pour la France, durant cette guerre.
Cf. Livre: Bretoncelles, un village du Perche. Chapitre 3. Edition BPN.
Vidéo de la cérémonie Novembre 2020
